Racontars (2007)

Spectacle lauréat du Hibou d’or 2006-2007, prix du public

Racontars

Sous ma fenêtre, il y a la rue. Dans la rue, il y a la vie. Dans la vie, il y a des hommes et des femmes qui ruent. Le matin, je lève le rideau et je suis au théâtre. Sur mon trottoir, il s’en passe des choses. Entre les enfants qui vont à l’école et les écureuils noirs qui se font écraser, il y a les prostituées, les tueurs à gages, les miracles et Jean Cloutier qui a toujours un mot ou une musique à dire. Je vous raconterai.

Ce que la presse en a dit:

… j’ai été soufflé!

Mais quand j’ai vu le spectacle de Danièle et Jean au Centre national des Arts à Ottawa, j’ai été ébloui!

… dans le spectacle «Racontars», la musique originale écrite par Jean et les chansons de Danièle font partie du conte, elles sont un conte en elles-mêmes. Il n’y a pas de coupure: la parole, le chant, la musique forment un tout harmonieux.

Que dire maintenant des contes originaux de Danièle?

De la critique sociale et du conte urbain sans amertume, de la tendresse sans guimauve, des rires rafraîchissants sans cabotinage, on navigue dans ce spectacle en passant sans s'en rendre compte d’un univers à l’autre.

La complicité et le plaisir qu’ils ont à travailler ensemble sont si grands qu’ils nous rejoignent et nous donnent l’impression de faire partie du spectacle, d’être nous aussi complices. Jamais on ne sent l’effort ou le travail derrière la prestation, tout est fluide, tellement qu’on croirait presque être assis au côté de la conteuse, à regarder par la fenêtre ce qui se passe dans cette rue étrange.

J’ai assisté là, en cette froide soirée de février à un événement, à la création d’un nouveau type de spectacle. Danièle et son copain de scène ont montré qu’il est possible de faire du conte autrement. Même si les textes en eux-mêmes se suffisaient largement et nous avaient charmés, la musique, qui contait elle aussi, ajoutait une dimension, des images et des émotions nouvelles aux contes. Un vrai mariage entre la parole, le geste, la musique qui nous envoûte, nous charme et nous sort du quotidien. Un voyage onirique.

Les applaudissements nourris et soutenus ont bien exprimé ce que nous avons eu comme plaisir.

—  Jean-Marc Chatel, Liaison no 136, été 2007